Prosper Ménière

 

C’est une maladie otologique très connue en raison des vertiges récurrents.

Clinique:

Le tableau clinique de la maladie de Ménière correspond à un tableau cochléo-vestibulaire représenté par l’association de la triade classique : vertiges + Acouphènes + Hypoacousie (baisse auditive)

La principale caractéristique de la maladie est la récidive.

Les tableaux cliniques incomplets correspondent à des tableaux méniériformes et on parle alors d’hydrops labyrinthique.

Dans la forme clinique classique :

Le patient ressent des acouphènes associés à une sensation de pression ou de plénitude de l’oreille et une baisse auditive de céphalées occipitales , migraine ou de douleur mastoïdienne (rétro-auriculaire). Ce tableau est accompagné de vertiges rotatoires avec des nausées et des signes neurovégétatifs.

Les vertiges peuvent durer plusieurs heures et plusieurs jours. Le début et la fin de chaque crise est brutale annoncé par un des symptômes cités.

Au décours de la crise, le patient peut garder une instabilité qui récupère progressivement.

La maladie peut commencer par une succession de cirses vertigineuses dans le cadre de la triade classique pendant plusieurs semaines puis suivies par une période plus ou moins longue d’accalmie.

Des signes cliniques importants sont visibles en précritique pendant la crise et changent pendant la durée d’une crise. Il s’agit par exemple du nystagmus irritatif puis destructif.

Variantes cliniques :

1-Vertiges de Lermoyez : L’oreille se débouche au moment de l’apparition de la crise vertigineuse et les acouphènes s’atténuent. le tableau cochléaire vestibulaire en même temps que l’apparition des vertiges. cette crise peut être associée de signes neurovégétatifs.

2-Accident otolithique de Tumarkin: dans les maladies de Ménière évolutive, la patient rssent des accélérations ou des poussées en avant ou en arrière le faisant tomber.

Formes cliniques inhabituelles:

il s’agit des formes où la triade clinique n’est pas complète. On parle alors d’hydrops. Ces tableaux peuvent se compléter et se caractériser dans le temps ou rester longtemps incomplets.

Etiopathogénie :

Il s’agit d’une hyperpression endolymphatique encore appelée Hydrops. C’est une hypertension de l’oreille interne ressentie comme telle par patient et prédominante sur le compartiment vestibulaire qui intervient dans l’équilibre.

Cette hypertension est causée par des troubles de sécrétions et de résorption des liquides qui circulent et qui baignent l’organe sensoriel de l’oreille interne. Les troubles des échanges ioniques sont à l’origine de ce dysfonctionnement.

Terrain :

Au début de la maladie, il s’agit souvent de sujets jeunes entre 30 et 50 ans, actifs , intelligents et perfectionnistes.

Facteur favorisant :

Stress, choc émotionnel, régime salé, antécédents de traumatisme crânien.

Examens parcliniques :

audiométrie , visualonystagmographie avec épreuves caloriques, PEA et en fonction des résultats IRM du crâne.

Traitement :

Traitement de fond de la maladie par Bétahistine. Le dosage peut augmenter pendant la crise.

Pendant la crise : anti-vertigineux + antiémétiques + anxiolytiques.

Traitement chirurgical: c’est le cas des formes itératives et handicapantes. On mentionne simplement la chirurgie variable du sac endolymphatique et la neurectomie vestibulaire.