Les tumeurs malignes du larynx peuvent se développer à différents niveaux du larynx, le plan des cordes vocales (étage glottique), au dessus des cordes vocales (étage sus-glottique), sous les cordes vocales (étage sous-glottique).
Les trois étages laryngés peuvent être touchés dans les lésions développées.
Il est difficile de déterminer un point de départ précis qui peut se trouver à tous les niveaux bien qu'il soit vrai que le plus souvent, la lésion commence au niveau des cordes vocales et elle s'étend.
D'où l'intérêt des dépistages sur les terrains à risque de néoplasie (cancer) O.R.L.

Le facteur de risque principal des cancers laryngés est le tabagisme. Il est vrai que la prédisposition personnelle familiale doit jouer un rôle incontestable. Ainsi il est difficile de déterminer un seuil pour le tabagisme ou un degré de tabagisme qui augmente le risque. Certains sujets fument peu et développe une tumeur alors que d'autres, même grand fumeur, n'en font rien.
D'autres facteurs de risques commencent à être connus. C'est le cas des papillomavirus. Le sérotype 16 ou le HPV16 jouerait ainsi un rôle dans la genèse des cancers laryngés. Cependant les lésion appelés papillomateuse dégénèrent rarement.
La détermination du rôle de ce virus est établi mais doit encore être défini. Une vaccination ne peut pas encore être envisagée.
Certains toxiques, comme des vapeurs caustiques exposent également à une dégénérescence laryngée.
Toute lésion laryngée nécessite une exploration fibroscopique, endoscopique et par un scanner injecté.
Des biopsies sont nécessaires pour déterminer la nature des lésions.
une cartographie lésionnelle est ainsi édifiée et les décisions et indications obéissent à des référentiels.
Les cancers laryngés doivent bénéficier d'une chirurgie et ou d'une radiothérapie et dans les formes développées d'une chimiothérapie néo-adjuvante.
Les tumeurs laryngées peu développées et dépistées précocement peuvent bénéficier d'une chirurgie partielle, c'est à dire emportant une partie du larynx. le grand avantage de cette chirurgie est la conservation laryngée et de la fonction laryngée.
Bien que la voix et la déglutition change, les séquelles fonctionnelles restent souvent faibles et améliorées par la rééducation.
Tout le monde ne peut pas bénéficier de la chirurgie partielle laryngée. La lésion tumeur et le stade évolutif, l'état général du patient et les maladies associées doivent répondre à certains impératifs et certaines règles.
Les tumeurs évolutives laryngées qui immobilisent une corde vocale sans toucher le cartilage du boitier laryngé (classées T3 ) sont en général justiciables d'une laryngectomie totale avec des gestes associés et une radiothérapie complémentaire.
Or les progrès et l'efficacité des chimiothérapies actuelles permettent d'inclure ces patients dans des protocoles dits de préservation laryngée avec de bons résultats. Les critères de suivi et de réponse après deux cures d'induction sont relativement bien établis sans qu'il ait de consensus.
Après deux cures d'induction, on estime que le corde immobilisée doit bouger de nouveau avec une mobilisation quasi normale avec une fonte tumorale supérieure ou égale à 50%.
Cette réponse permettrait de compléter le protocole d'induction par une radio-chimiothérapie concomitante hyper-fractionnée et accélérée.
Malheureusement les non répondeurs ou les révolutions tumorales relèvent de l'indication chirurgicale de laryngectomie totale avec une trachéostomie (définitive).